Telegram est en train de mettre en place une ligne téléphonique dédiée pour les autorités, ce qui leur permettra de supprimer rapidement tout contenu illégal.

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Après un blocage partiel de deux semaines en Indonésie, Telegram a finalement réussi à apaiser les autorités gouvernementales et à faire lever l’interdiction.

Il a été décidé de mettre en place une ligne téléphonique directe permettant aux autorités d’informer rapidement l’équipe de Telegram pour supprimer tout contenu lié au terrorisme.

Il a aussi recruté une équipe de modérateurs locaux pour surveiller les canaux publics et supprimer tout contenu illégal, ont déclaré Pavel Durov et le ministre de l’Information Rudiantara à la presse locale.

L’application de messagerie originaire de Berlin, affirmant avoir des millions d’utilisateurs en Asie du Sud-Est, a été bloquée aux utilisateurs indonésiens sur sa version web à partir du 14 juillet. Cette mesure a été prise par le gouvernement en raison de l’utilisation de cette plateforme cryptée par des groupes terroristes pour propager leur propagande.

Il avait indiqué qu’il envisageait d’interdire également l’utilisation de l’application Telegram après avoir bloqué son accès via le web, ce qui aurait rendu Telegram complètement inutilisable en Indonésie.

Pour résoudre la situation, Durov a eu des réunions avec des dirigeants gouvernementaux en Indonésie.

La version en ligne est actuellement inaccessible, mais Rudiantara a promis de lever cette interdiction prochainement.

Durov a affirmé que la récente ligne directe permettrait de réduire le délai nécessaire pour supprimer du contenu illégal à quelques heures, alors qu’auparavant, ce processus prenait une journée ou plus.

Même si la plupart des applications concurrentes de Telegram, telles que WhatsApp, proposent désormais des messages chiffrés de bout en bout, la réputation de Telegram en matière de protection de la vie privée est supérieure à celle de groupes terroristes comme l’Etat islamique.

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Dernièrement, un nouvel accord conclu avec l’Indonésie illustre une nouvelle fois la volonté de céder à la pression du gouvernement, sans pour autant compromettre la confidentialité des utilisateurs. En juin, Durov, un Russe, a accepté d’enregistrer son entreprise auprès des autorités russes et de fournir des informations essentielles à son sujet.

Le gouvernement avait envisagé de bloquer Telegram en Russie, suite à des accusations selon lesquelles l’application aurait aidé des terroristes à organiser un attentat suicide.

Durov a affirmé que le FBI a tenté de le contraindre à intégrer une fonction permettant au gouvernement américain de lire les conversations, et il a déclaré sur Twitter que des agents gouvernementaux ont tenté de soudoyer son équipe à deux reprises.

L’Indonésie et la Russie ne sont pas les premiers pays à s’opposer officiellement aux applications de messagerie. En effet, l’Australie et le Royaume-Uni ont fait pression pour mettre en place des lois contraignantes visant à contraindre des applications telles que WhatsApp, Telegram et Signal à divulguer les données des utilisateurs, dans le but de détecter des contenus illégaux.

Correction : Le 4 août 2017 à 14 heures 18 SGT, l’article a été modifié pour préciser que bien que les fondateurs de Telegram, Pavel Durov et son frère Nikolai, soient originaires de Russie, la société est basée à Berlin.

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